Pour ce dernier rendez-vous de la saison, le French Circus de l’autocross s’est donné rendez-vous en terre Catalane. Balayé par la Tramontane, cette terre ocre est aussi rugueuse que ses joueurs de Rugby, dont le drapeau sang est or flotte entre Pyrénées et pays Cathare. Rugueux aussi les combats annoncés sur cette piste ou les « ténors » du championnat se sont vu défiés par les habitués venus parfois de lointaines contrées.

18H45, vendredi 9 octobre. Le départ est à nouveau retardé. Un dernier client retardataire, c’est toujours comme ça quand on est pressé, et c’est avec une bonne demi-heure de retard que je rejoins Fabrice, Babou et Basto direction le Pays du cassoulet, le vrai, Castelnaudary pour attraper l’autoroute. .P.. ! commence bien, une heure pour faire 40km, coincé par un convoi exceptionnel. L’autoroute enfin, vite avalée et c’est à 21h30 que le moteur du fourgon est enfin stoppé. 0H30. Après un repas vite avalé, et le « montage » de ma tente 2 secondes (bien amochée par une racine à Issoire,  petit bonjour aux voisins de campement. Vincent Debons, Nicolas Combes, Cyril Picotto, voient un Domi Dubourdieu débarquer au guidon de sa pétrolette. Blagues douteuses, nous débattons en effet de vaches rencontrées sur le bord de la route, les vraies pas les bleues, de pilules triangulaires, et de papy sur son tracteur… Sympa la causette.

1H00. Je m’enfonce dans le parc, avec Domi, pour y rencontrer toujours les mêmes en fait. Salut à Roger (Buisson), salut à Pascal (Quintane), salut à Thierry (Lozzano). Y a que le Corac qui est encore debout, c’est dingue… Là encore, discussion sur les projets de Thierry, ses doutes et nos bonnes manières…Aarf !!!2H00. Dodo… 8H00. Du bruit. C’est l’heure : Pffff, j’vous jure, on fait pas un métier facile. J’émerge de cette salo… de 2 secondes, le ciel est bas, deux trois gouttes de pluies, rien de grave, la météo annonce du soleil. 8H50. Je termine une causette avec Roger Calvet. Premier bilan de la saison, projets pour 2010. 9H00. Rencontre avec M’sieur Roger Plantier, sorcier de métier : « Alors ! Il paraît que tu t ‘es mis aux photos olé olé ? » Me demande t-il. Arff ! Mort de rire…

9H10. Rencontre avec notre hôte du week-end dernier, Jacques Moniot : « Alors tu l’as vu ? Et ces photos, olé, olé tu les as faites ? » Arff ! Mort de rire… Je sens que je vais me faire chambrer tout le week-end. « J’vous jure, on fait pas un métier facile… « Rencontre encore, avec le revenant Philippe Ratte, Eric Vallier (à fond ! à fond ! à fond !) et Patrick Moreau. Je m’occupe aussi de mon administratif à moi. Je fais connaissance avec Antonella, très sympa, un petit bonjour aux officiels, bonjour à Jack… à coach et au reste de l’équipe. Recommandations de Gérard Chaix, directeur de course, je n’ai plus qu’à récupérer mon outil de travail car les essais libres viennent de commencer…10H00. Premiers clichés. 11H20. Premier arrosage quelques minutes après. On rapatrie Seb Chamoret à la ficelle. 11H25. Christophe Rigaudière entre en scène : « A ce bruit !!! »11H30. Sous virage du Spitznagel de Philippe Ratte. P… le Golf à du coffre !

11H45. Je cherche désespérément les speakers. Faut que je dise à Jean Pierre Boilon qu’on dit pas Buchle, mais Beucheul… 11H56. Je rencontre, Manu, qui bosse à Echappement et son confrère qui bosse à Compte Tours… Arf !!! Je me marre. Ils me payent un coup à boire. « On fait pas un métier facile, j’vous jure… » 12H24. Retour au campement. Mon copain Alex m’annonce qu’il a peut être vendu son Saubiac Suzuki. 12H35. Apéro, léger. « On fait pas un métier facile !!! » Jean Mi, mécano de Didier Calmettes me présente Joffrey, le fils de ce dernier. A 9 ans le gamin débute en quad. « Il a déjà le sens des trajectoires et démarre comme un boulet de canon ». Comme son père…12H36. Le mécano de Philippe Ratte, Alain, cherche 10 litres d’huile…   13H45. Essais des D1 Sprint Car. Je me cherche un bon « spot » pour faire de beaux clichés. Analyse des lieux, du comportement des engins afin d’éviter tout danger. Bonjour aux commissaires présents…

14H00. Essais des D3 2 litres. « P…. que j’aime pas ces appellations…14H15. Découverte du nouveau BAM. Superbe ! 14H20. Discussion passionnée avec Jean Pierre Boilon. Je lui glisse la prononciation : « C’est Beucheul, Jean Pierre, Beucheul… 15H20. J’observe le « petit » Rouillard passer. « L’a déjà le sens des trajectoires le gamin » Comme son champion de père. 15H29. Il y a en un qui fait pas 100db. Pas possible ! Il me perce les tympans. 15H32. Thierry Fabens. Egal à lui même. L’Alpine est dans toutes les positions. 15H40. Jack Brinet fait son Show. Le passage de l’épingle est ahurissant !15H42. Arrivée au centre du circuit. Super spot ! Analyse du danger et mise en place, après un bonjour aux commissaires, normal. 15H45. Eric Vallier est à fond, à fond, à fond ! Normal. 15H50. Michel Sagnes rentre à la ficelle. Après Issoire la galère à l’air de perdurer.

15H55. Passage d’Olivier Dufour. Ouf, ouf, ouf ! Tout simplement géant. Il jette sa machine, les roues gauches mordent généreusement le vibreur, puis glisse des 4 roues et le tout soudé... 16H00. Philippe Ratte doit « jeter » un peu plus. Ca sous vire Joël Leblond rentre à la ficelle. 16H20. Toujours les essais. 96 et 95 en D1 à fond dans ce grand gauche rapide, mordent comme il faut le vibreur. Vincent Debons est un peu plus « large » mais à fond quand même. 13 et 71 m’impressionne. En revanche, le barracuda de Thierry Martinez semble plus instable. Le pilote bataille un peu plus. 16H30. Le 43 jette copieusement son D1 à l’entrée de la courbe. C’est beau, mais peut être un poil moins efficace. A vérifier. 16H35. La machine de Masip amorce deux têtes à queue, qu’il récupère haut la main. Julien Taverne passe. Holàlà ! 

16H45. Je change d’endroit. La sortie du double gauche me semble être un excellent spot. Bien vu. 25, 6 et 10 D1, en glisse totale m’offrent un joli spectacle. Je pose l’appareil pour en profiter, mais je le reprends aussi sec. C’est trop bon… « J’vous jure, on fait pas un métier facile ». 16H50. C’est la pause. Je m’assoie enfin et j’observe le travail des préposés à l’arrosage. Le vent faiblit, le ciel se couvre un peu. 16H53. La direction de course annonce qu’il n’y aura pas de tour de reco…16H55. Les gars sont sur des œufs : « Mais comment font ils ? » Dominique Dubourdieu passe en hochant la tête. Il sort au prochain passage. 17H03. Le nouveau BAM passe au ralenti. Il fait un drôle de bruit   Denis Bertrand et Philippe Mercier sont excellents. 17H07. Les habitués du championnat viennent d’en finir. Gillou à un style bien à lui. Très épuré, en douceur, glissant très peu il enroule le virage. Efficace! 17H13. Division 2 sprint Car. Jérôme Abadie et Christophe Blanc font un super passage. Le vent faiblit, 4 malheureuses goûtes de pluie tombent du ciel.

17H18. Olivier Barre efface le virage dans lequel je suis placé. Maxime Brossault frôle la correctionnelle en sortant trop large du premier virage, la casquette n’était pas loin. Jérôme Plantier abandonne dans le premier tour. 17H26. D1 Féminines. Vanessa Baudet fait un tête à queue. 17H38. Thierry Rochereau prends des angles maxi et c’est géant. Il y en a un qui me perce les tympans… Fait pas 100db, pas possible. 17H42. La journée sur la piste est terminée. Cheveux ébouriffés, poussiéreux (on fait pas un métier facile, j’vous dit…)je rentre faire une pose. 18H00. Je prends l’apéro , « on fait pas… Vous savez maintenant » chez Philippe Ratte. On cause du Spitznagel, de la façon qu’on les Allemands, et les Tchèques aussi, de concevoir leurs monoplaces. C’est au pilote de s’adapter à la machine. Pas de réglages, au contraire des Français qui en proposent dans leur conception une multitude. Cette philosophie de la course est pour le moins originale. En attendant, Philippe à du mal a s’y adapter. Position de conduite quasi allongée, comportement pas encore maîtrisé, boite (Porsche) cassé avant le voyage vers Elne. Heureusement que le père Masson y a mis sa patte et les deux nuits blanches passé chez lui ont fait qu’ils ont pu (Alain et Philippe) être présent. Sacré Alain !

18H45. J’ai le choix : Breifing ou douche. Pour une fois, ce sera douche. 5 minutes de file, une dame est là pour nettoyer, ça c’est cool ! 19H30. Après votre serviteur, c’est à mon appareil photo que je propose un nettoyage. Je n’ai qu’une crainte, que la poussière s’immisce à l’intérieur. 19H45. Premier tri des photos. 21H30. Retour à l’apéro, « on fait pas un métier facile » chez Philippe. En fait je suis partit chercher Sylvain Blachon, son père et toute le restant des hommes de l’équipe, car les épouses s’impatientent. Bilan, c’est Philippe et Alain qui viennent manger. 23H20. Les discussions sont intenses. On cause de douaniers. Les Suisses et les Autrichiens en prennent pour leur grade… Arf ! J’me marre. 23H30. Fabrice, son frangin et « hors trajectoire » terminent la partie de mécanique sur la R5. 23H50. Je file chez Jack. « C’est à cette heure ci que t’arrive ? » « Z’on bu 150 litres de punch » « C’est mon premier plaisir m’avoue le pilote Nîmois. Gagner le titre à une course de la fin pour organiser une fête à la dernière… » J’y retrouve Franck mon camarade photographe… « Sans dec, on fait pas un métier facile !!! ». Y en a qu’on pas sucé que des glaçons… Arf ! 0H30. Petit tour à la buvette du circuit…Sobre. « On fait pas un … 2h00. Dodo.

7H30. Un moteur démarre. Fabrice fait chauffer sa mécanique. Je me lève…8H00. Je retourne au même endroit que hier soir. Sortie du premier virage. Bonjour aux commissaires. 8H05. Jérôme Ladépêche fait un festival. Joan Serrat au volant d’une petite 106, quasiment stock, se fait lui aussi remarquer. Il finit 5ème de cette première manche matinale. Gérard Dallier fait 2 et Laurent Martin 3. 8H15. La seconde manche s’est mise en place. Roger Buisson est à l’interieur, Jean Marie Léal au centre et Fabrice à l’exter…  8H22. Jean Marie Léal gagne devant Roger et Eric Descout. Fabrice à crevé mais finit 4 juste devant Pascal Quintane l’enfant du pays. 8H32. D3 Sprint Car. Vincent Mercier s’impose devant Maxime Rigaudière. Belle passe d’arme entre Julien Prieur, Julien Lamotte et Anthony Titgat. Nicolas Rouillard abandonne.  8H44. Festival de Thierry Lozanno. Il passe deux concurrents par l’extérieur dans le long gauche. Pendant ce temps, la Z du champion de France s’échappe. Un tour plus tard, la 405T16 mords le talus et passe sur le toit. Jack fait 1, Romuald Delaunay 2 et Sébastien Chamoret 3.

8H50. Premier arrosage de la journée.  9H05. Christophe Rigaudière à Olivier Dufour aux fesses, normal. Ils terminent roues dans roues dans cet ordre devant Pierre Prémilieu et Nicolas Moisy. 9H11. Cyril Sagnes et Sébastien Berardo rentrent à la ficelle. 9H30. Je croise Thierry Lozano dans le parc : « T’as vu mon passage à l’extérieur ? » « Ouaip ! Et après qu’est a fait ? » « Mordu le p… de talus… Elle est morte… » (la caisse NDLR). 9H15. Jérôme Makhlouf s’impose haut la main. Sympa à voir ! Roger Clavet termine second, Guy Moreton trois et Florent Tafani 4, bizarre . Philippe Ratte est arrété dans la ligne droite : « J’ai pris un pet par l’arrière et ch’sais pas, il marche plus ». Un peu plus loin, stoppé lui aussi, Eric Vallier: « La boite !! » C’est pas de bol pour la famille Spitznagel/Büchl. 9H43. Un café à la buvette, enfin ! « On fait pas un métier facile… » Arf! 9H46. La première série des D1 est déjà terminée et j’ai rien vu ! 10H05. Domi Dubourdieu prouve à tout le monde que son temps des essais n’est pas dû à une erreur. Maîtrise et domi…nation. Medhi Bonnaud, Patrick Lavenu et l’homme du SEAC, Denis Bertrand se livrent à un duel acharné. Ce dernier tente un passage par l’extérieur au centre du circuit. Gonflé ! Mais manqué. Ils terminent dans cet ordre. 10H15. Gillou s’impose devant David Anacleto. Au départ Philippe Mercier saute Jean Fançois Blais et passe Guy Julien par l’exterieur s’il vous plait. Gonflé ! 10H18. Un âne dans le champ voisin fait savoir qu’il est là. 10H25. Belle baston en D2 Sprint Car. Vincent Dubert passe Toto Anacleto dans le dernier tour. Maxime Brossault finit 3 alors que Jérôme Abadie rentre à la ficelle. 0H33. D2 Sprint Car. Olivier Barré, Nicolas Langhendries, Michaël Boisgrolier, Thomas Aumagne et Ludovic Tytgat terminent dans cet ordre. Nicolas Desbrueres à fait un splendide tête à queue… 10H45.

10H47. Roger Buisson se place à l’inerieur, Jean Marie Léal au centre et Eric Descout les accompagne. L’alpine A110 prends le meilleur départ. Pas pour longtemps puisque Roger Buisson le passe suivi de la Mégane jaune. Fabrice Cabrol lui mets la pression mais Eric double Léal. Patrick Pollet passe le Tarnais. Toute la manche, Grégory Bert, Denis Brault et David Grelier s’en donnent à cœur joie à l’arrière du peloton. Bilan, Roger s’impose devant Jean Marie Léal, Eric Descout, Patrick Pollet, Fabrice Cabrol et Gwenaël Bourdeau entre autre. 11H00. Pendant ce temps, Laurent Martin s’installe à l’exterieur, Jérôme Ladépêche au milieu et Gérard Dallier à la corde. 11H04. L’alpine rouge par en tête. Jérôme Ladépêche le passe, puis fait un tête à queue. Enervé le pilote à l’Alpine verte, puisqu’au prix d’une belle remontée il reprend son dû. Géant ! Pascal Quintane, Laurent Martin, Francis Garcia, alain Salaneuve, Michel Posterle et Joan Serrat rentre dans cet ordre. 11H07. J’ai un coup de barre : « on fait pas un métier facile… » Tiens, au fait, j’ai pas vu Franck ce matin…

11H20. Vincent Mercier fait le trou. Derrière ça suit mais Vincent est au dessus du lot. Maxim Rigaudière second, Julien Prieur troisième et Julien Prieur termine quatrième. 11H30. Jack ne gagne pas à tous les coups puisque c’est moteur câlé qu’il voit ses petits camarades partir sans lui dans cette manche. Romuald Delaunay s’impose devant Sébastien Chamoret, Jean Claude Queraud et Thierry Fabens. Au prix d’une attaque phénoménale, Jack recolle au peloton en deux tours. Extérieurs de folie et tête à queue animent cette manche. 11H45. Jacques Moniot s’impose à Sébastien Mercier. Pascal Fabre et sa Beetle a tout donné.11H48. Jérôme Makhlouf est bien accompagné. A sa droite, Florent Tafani, et à sa gauche Olivier Dufour. A l’extinction des feux, le pilote du Zedec s’échappe poursuivit par le Raptor. Ce dernier ne tarde pas à le passer et Jérôme doit en plus abandonner. Dommage. 12H30. Je m’installe dans une bouteille d’orangina... « Si, si, j’vous jure, on fait pas un… » 12H45. Olivier et moi échangeons nos impressions dès la descente de la Z. J’ai les jambes en coton…Arf !

14H20. Retour sur les bords du circuit. J’ai encore manqué des D1. Je vois juste JB Dubourg renter 1 devant Arnaud Lecamus. Julien Taverne termine quatrième… 14H30. Alban Vigot devance Laurent Masip et Andréa Dubourg. 14H43. Il me faut un café… 14H55. Gros départ entre Patrick Lavenu, Gilles Labrosse, Dominique Dubourdieu et Sylvain Blachon. Ce dernier passe le S2 jaune au second tour pendant que le Fast rouge tiens la rampe. Gilles se voit un temps pressé par le Tarnais mais termine bon second. A la quatrième place Jean François Blais s’impose à Guy Julien.  15H05. Medhi Bonnaud et « El Matador » sont à la lutte. Philippe Mercier fait un tête à queue, Dominique Arcas Raoul Malaterre et finissent respectivement 3 et 4. David remporte la manche aux prix d’un dépassement de folie, par l’extérieur, de Medhi. 15H10. Je retourne boire un café à la buvette… 15H15. Je raconte à Franck mes sensations dans la Z…. « Pfff ! On fait pas un métier facile… » 15H30. Maintenant j’ai soif… Je me paye 3 bouteilles d’eau que j’ingurgite d’un trait. Fichue poussière.

16H50. Finale de la Division 2, 2 litres. « J’aime vraiment pas ces foutus appellations… Jérôme Ladépêche se place à l’extérieur. Jean Marie Léal au centre et Roger Buisson à l’intérieur… La course est finalement limpide pour le dernier cité, qui l’emporte « facilement ». L’Alpine Verte est à l’attaque partout et finit par passer la belle Mégane dans le troisième tour. Pascal Quintane « monte» sur la quatrième marche juste devant Gérard Dallier et Fabrice Cabrol qui casse son moteur quelques mètres après la ligne. Laurent Martin à fait une super course ainsi que le Catalan Joan Serrat. 17H15. Finale Division 3 Sprint Car. Vincent Mercier s’impose devant Bastien Lavenu. Julien Prieur est 3, Anthony Tytgat 4. Limpide cette finale. 17H30. Finale de la division 2. Limpide la aussi. Jacques Moniot finit sa saison en beauté. Romuald Delaunay finit sur ses talons et Sébastien Mercier les accompagne sur le podium. Douche au champagne pour le champion 2009…

17H50. Finale division 3. Coup de théâtre quand Florent Tafani sort pendant son tour de formation. Il se murmure que son levier de vitesse à cassé. Pas de bol ! Christophe Rigaudière, n’a certainement rien vu et dès le départ il mets la sauce et prends le meilleur sur Olivier Dufour. Ce dernier va à la faute au centre du circuit suivi un peu plus haut par Christophe Rigaudière qui tape le talus. Suspension arrière droite hs, le pilote du Fast rentre au parc. Il n’en faut pas plus à Roger Calvet pour prendre la tête et la garder. Derrière, une lutte « Enorme » s’engage entre Olivier Dufour et Guy Moreton. Le Raptor essaye à l’exter, mais passe à l’intérieur. Le Speed-Car lui fait la même mais Olivier a le dernier mot et fonce  à l’attaque de l’Aveyronnais. En vain. Roger est tout heureux, et pendant qu’à 18H04 Olivier Dufour passe à travers le podium, Guy Moreton s’installe sur la troisième marche. Christophe Rigaudière s’installe devant les trois artistes et attends sagement qu’on lui déverse sur la tête un peu de Champagne…

18H15. Finale Division 1 Sprint Car. Damien Crepeau est un sacré pilote. Il prend le meilleur sur JB Dubourg et Alban Vigot. Julien Taverne abandonne à 18H19 pendant que Laurent Masip attaque un vibreur. Chaud ! Damien Crepeau penche la tête pour regarder dans son rétro à 18H20 et constate que le trou est fait. JB est 2, Alban Vigot est 3, Laurent Masip 4 et Nicolas Gosselin 5.

18H35. Finale division 3 deux litres. La tension est à son comble mais dès le départ Patrick lavenu est intraitable. Poursuivi par David Anacleto, Gilles Labrosse, Medhi Bonnaud, Dominique Arcas et Sylvain Blachon, il prend un peu d’air quand son principal adversaire tape le talus, sans mal. Sylvain Blachon attaque Dominique Arcas. A 18H39 la lutte est à son comble pour la quatrième place entre les deux derniers cités et Medhi Bonnaud. A 18H41, David Anacleto porte une attaque sur le leader et passe. Gilles Labrosse pousse sa machine au maximum, en vain, il ne sera pas champion. David Anacleto monte sur la plus haute marche du podium, Patrick Lavenu sur la seconde et re-deviens Champion de France, Gillou, un peu déçu sur la troisième. Medhi, Sylvain et Dominique terminent 4, 5 et 6.

18H51. Finale division 2 Sprint Car. Thomas Anacleto est revenu faire une pige dans la catégorie qui l’a révélé. Quelle pige !!! Départ en tête mais se fait passer par un super Nicolas Langhendries et Vincent Dubert. Les trois finissent dans un mouchoir de poche…

19H07. Finale division 1 féminines. Belle victoire d’Isabelle Roulot devant Julie Makhlouf et Jacqueline Cappelot. 19H14. Ces dames papotes avant de monter sur le podium, alors j’attends pour faire les photos. Arf, on ne fait pas un métier facile. En plus on est mal payé, mais qu’est ce qu’on rigole !

Point de Pollux ni de Zébulon dans ce manège enchanté là, quoique… Cela faisait un moment que je tannais Jack pour monter à ses côtés et samedi, quand j’appris que pour moi aussi cela pouvait enfin ce faire, je devenais impatient… Faut quand même que je vous dise un truc. « On ne fait pas un métier facile »*. Ce n’est pas mon compère Franck, photographe lui aussi, qui me contredira. Jugez plutôt : On se tape des bornes pour un salaire de misère, on bouffe de la poussière, des pilotes essaye même de nous faire boire et j’ai même failli être victime, à Issoire, d’une folle hystérique un brin nymphomane (juste un brin, hein Jacques…) Dimanche, à midi pétante, à Elne, je commençais un peu à me demander ce que je foutais là… Mais qu’est ce qu’il m’a pris, un jour, de dire à Jack, que je voulais monter avec lui. Je commence à avoir l’habitude de le voir passer. Je sais comment il conduit le bougre.

Bref, c’est avec un brin de pétoche, que j’essaye de masquer tant bien que mal, en enfilant le casque que m’a prêté Sylvain, que je m’approche du bolide. Première difficulté, pénétrer à l’intérieur. Je commence à renter ma jambe gauche, manqué, mon « frêle » petit corps ne passe pas. Il me faut donc rentrer les deux pieds ensemble au fond de l’habitacle, puis tant bien que mal, passer les fesses en travers pour poser mon séant dans le siège en plastique dans lequel mon hôte à eu la gentille de poser un coussin (sympa Jack). Moins sympa, en revanche, quand auparavant il se penche sur ses deux roues avant comme s’il y avait un problème.

« Y a un souci avec le train avant Jack ? »

« On peut remettre l’expérience à un autre fois tu sais ? »

« Non, non, tout vas bien » me répond-il en rigolant…

Une fois installé, jambes repliées et sanglé, merci Andréa, je claque la petite porte en plastique. « P….. Qu’elle est légère ! » un sentiment de claustrophobie s’installe en moi. Faut vous dire que je ne prends jamais d’ascenseur, et que là je suis dans un sacré ascenseur… Mon pilote appuis sur le poussoir et le moteur démarre. Le bruit est infernal, je comprends pourquoi il met des boules quies dans les oreilles. La caisse fait résonance et amplifie le bruit. Procédure de départ, et…l’enfer. Je suis écrasé au fond de mon siège, respiration coupée, quand l’auto est projetée en travers dans le premier virage. Ensuite tout n’est qu’une succession de poussée diabolique, de mise en appui, de freinages tardifs. Ce qui m’impressionne le plus c’est la motricité. Je n’imaginais pas cette sensation là. La puissance, je m’en doutais un peu, comme dans un avion au décollage, mais la sensation que tout passe par terre ça non. La seconde, c’est le freinage. Ils sont tellement brefs et violents qu’ils me coupent le souffle. J’en oublie même de respirer. Les virages me sautent au visage, les dérives, en glisse des 4 roues me forcent à pousser des hurlements de bonheur. Car en fait je n’ai plus peur, je touche du doigt le bonheur. Cette sensation unique faite de vitesse et de brutalité est une extase. A l’amorce du troisième et dernier tour, je m’efforce d’observer mon pilote. Les pieds étant invisibles, c’est le travail des mains sur le volant que « j’essaye » d’analyser. En fait, les deux mains sont très peu présente sur le volant. Dans tous les bouts droits, il monte et descend les rapports à une vitesse vertigineuse. Sa main gauche tiens fermement le volant et dès que la droite le rejoint, c’est une caresse qu’il inflige à ce rond cerclé de cuir. Le mélange de la précision et de la douceur est époustouflant. Pas un mouvement trop amplifié, juste ce qu’il faut, quand il le faut, du bonheur, encore et toujours… Et cette drôle de sensation quand tu vois un virage à gauche arriver, que tes hanches « sentent » l’auto virer vers la droite, puis d’un mouvement brutal partir dans la bonne direction… Encore une autre. Ces angles, tellement prononcés qu’il te faut  regarder la piste par la vitre latérale, ou encore de partir en marche arrière dans une courbe pour mieux être projeté en avant dès que les pneus retrouvent le « grip ».

Quand tout s’arrête, je suis vidé. Je reste quelques secondes dans l’auto, à reprendre mon souffle. Des questions m’assaillent. Mais comment font ils dans la meute ? Et une monoplace, avec quelques 200 kg de moins, à bouffer des cailloux, ce doit être terrible. Mais comment fait-il quand je suis à l’intérieur d’un virage, déclanchant mon Nikon en rafale alors que je l’ai de face, pour me voir et me dire un peu plus tard :

« Fait gaffe, Jaf, te mets pas n’importe où. Demain matin on aura le soleil dans la figure au premier virage… » Ou encore : « Je t’ai vu tout à l’heure ! t’étais là ! J’ai failli te faire bonjour ! »

Avec cette expérience qui restera pour moi inoubliable, maintenant j’en suis plus que sûr. Stirling Moss à dit un jour : « La conduite d’une auto de course est un art. »

Merci l’Artiste, merci Les Artistes…

En DII 2L: Très belle finale avec un Roger Buisson qui prend les commandes d'entrée et qui à aucun moment ne les lâchera malgré les attaques de Jérôme Ladépêche. Cela a été un régal à regarder. Cette alpine verte n'est pas vice championne de France pour rien. A noter un Bibi Cabrol qui n'est toujours pas décider à gagner cette saison et qui a "ferraillé" tout le week-end : changement de boite samedi, embrayage pas au top.... Un souhait pour 2010, que Roger Buisson parte voir si en Championnat de France le ciel n'est pas aussi bleu même s'il va nous manquer beaucoup.

DII L. On a eu un super jacques Moniot pour sa dernière course (voiture vendue). Meilleur temps aux essais victoire en manches... Comme quoi se coucher à 9h cela à du bon. Petit soucis pour le champion de France dans la 2° manche, où il restera scotché sur la 1ere ligne l'obligeant à faire une remontée spectaculaire pour venir buter sur Thierry Fabens. Sur le départ de la finale Jacques prend le meilleur sur Romuald Delaunay qui n'est pas venu pour faire acte de présence. Delaunay va batailler durant les 7 tours pour aller ravir la 1ere place à Jacques. Malheureusement pour lui l'Issoirien n'a rien lâché et s'impose pour la 3eme fois en 3 courses. 3eme Sébastien Mercier sur la 206 à moteur Nissan et 4eme Jack Brinet.

En DIII 2L, 3 prétendants au titre: Anacleto/Labrosse/Lavenu. Aux essais surprise, meilleur temps pour Domi Dubourdieu devant Gilles labrosse. Domi qui remet ça dans la 1ere manche où il s'impose devant Medhi Bonnaud qui n'était pas à son aise. Cela a bouchonné pas mal du coté du pilote du Propulsion. Victoire pour David Anacleto aussi qui double Gillou Labrosse sur la ligne. En finale, on retrouve sur la 1ere ligne Patrick Lavenu, Labrosse et Anacleto suivit de Bonnaud, Dubourdieu, sylvain Blachon, Denis Bertrand, Dominique Arcas, Philippe Mercier et David Combes.....Il y a pire comme plateau. Sur le départ, le premier qui lâche à l'amorce du virage a perdu. A ce jeu, c'est Lavenu qui coupe en dernier et qui sortira du virage devant Anacleto et Labrosse. Anacleto bien décidé à en découdre avec Lavenu va attaquer aux fils des tours pour lui faire un super extérieur et venir s'imposer. Gilles lui ne pourra pas faire mieux que 3eme. A la 4eme place on retrouve Medhi Belle bagarre pour la 5eme place entre Dominique Arcas et Sylvain Blachon. Là aussi super extérieur de Sylvain qui aura galéré quelques tours avant d'y parvenir. Autre bagarre entre le 2eme du CORAC Domi Dubourdieu et le vainqueur du SEAC Denis Bertrand. Dommage pour Denis Bertrand car toutes ses tentatives se solderont pas un échec. Le vainqueur du CF en DIII 2L est Lavenu. Dommage pour les 2 autres qui n'ont pas démérité.
Plusieurs choses à retenir dans cette catégorie :
- le plus beau dépassement à l'actif de Denis Bertrand qui quand il fait l'extérieur ne le fait pas pour rien. A doubler, autant en doubler plusieurs. Chose pas simple quand les personnes à doubler sont Labrosse et Lavenu. Ca l'a fait et de superbe manière. Bravo !
- La phrase du Week-end "celui qui aurait du être champion de France aux vues de ce qu'il a fait c'est David Anacleto" dixit Gilles Labrosse. Je te rassure Gilles toi aussi tu méritais amplement le titre au regard de ta saison.
Petit mot à Domi : D'avoir voulu me mettre dans une poubelle juste avant la finale ne t'a pas porté chance. Tu y réfléchiras pour la prochaine fois.
Petit mot enfin sur le benjamin de la catégorie à savoir Nicolas Bertrand. Lui aussi a vendu chèrement sa peau. Malheureusement pas de finale à la sortie mais une très belle première saison pour Nicolas avec déjà beaucoup de sensations et de souvenirs. A coté de moi, se trouvait un supporter du clan Bertrand qui n'a pas été avare d'encouragements tout au long de l'après midi. Nicolas, tu pourras dire à ton frère qu'il a de la voix.

DIII L : Qui de Rigaudière et de Tafani champion de France ? La messe sera dite dés le tour de chauffe de la finale où Tafani sera contraint à l'abandon (levier de vitesse). Sur le départ Christophe prend le meilleur sur Roger Calvet suivit de Moreton et de Dufour. Malheureusement pour Rigaudière il sera contraint à l'abandon laissant le champ libre à notre Roger national. Derrière belle bagarre entre le speed car de Moreton et le Raptor de Dufour. Dommage pour Guy Moreton car Olivier Dufour était dans un super jour. Attaques à tout va et ce qui devait arriver arriva. Après s'être débarrassé de Guy Moreton, Olivier Dufour va fondre comme neige au soleil sur Roger Calvet. Il ne fallait pas un tour de plus. « Tu as eu plus que chaud aux fesses Roger ! ». Première victoire de Roger en Championnat  devant Dufour, Moreton et Delort. Très beau cadeau d'anniversaire pour monsieur Olivier Hot.

Félicitations à tous les vainqueurs de l'épreuve, du CF, du CORAC et du SEAC. Félicitations à tous les pilotes qui sont venus à Elne. Félicitations à l'organisation.