Je pensais jusqu'à présent qu'il n'y avait que les anglais pour organiser ce genre d 'évenements. Réunir des spécialistes de la grande majorité des disciplines du sport auto sur une seule et même épreuve était une excellente idée, elle est dors est déjà devenue une belle réalité et une réussite.

Il fallait cette année une WRC pour remporter ce grand challenge. Notez que cette évidence ne fût valable qu'au terme de la troisième manche du dimanche matin quand la pluie s'est invitée sur le pôle mécanique d'Alès. Le samedi, ce constat était beaucoup moins flagrant puisque Vincent Beltoise aux commandes de la Catheram, bombinette minuscule suffisamment légère et puissante se permet de devancer Cédric Robert sur la 307 WRC. Il n'aurait pas plu, il aurait été bien difficile de le battre, mais avec des si.... Remporté en 2008 et 2009 par Romain Dumas sur une Porsche 996, ce « genre » de machine est très efficace, agréable à regarder, à écouter pour les spectateurs, et la perf de Nicolas Bernardi, le samedi, en dit long sur l'avenir de ces machines dans le paysage des rallyes Français. En attendant, sur le grand challenge, ce n'est peut être pas l'arme absolue, mais ça y ressemble... Quand c'est sec, bien entendu. Autres pilotes et machines très efficaces, c'est le duo de choc, Gaëtan Serrazin et Davy Jeanney. Venus du Rallycross, ils ont largement fait mieux que figurer, mais là aussi les spécialistes s'y attendaient, puisque Gaëtan grâce à ses passages époustouflants devient le dauphin de Cédric Robert. Davy Jeanney, tout aussi impressionnant n'a pas démérité pour sa première participation au volant de cette surpuissante C4 Esprit WRC. En catégorie Rallyes Philippe Pueyo et son « historique » Toyota Célica GT4, n'a lui non plus pas amusé la galerie, puisqu'il est juste devancé par toutes ces machines débordants de chevaux citées plus haut.

Notre Jack national n'a vraiment pas démérité en empochant cette septième place au général. Paradoxal, cette sensation de se sentir sur des œufs sur du bitume alors que l'on roule toute l'année sur la terre. La 350Z n'est vraiment pas à son avantage sur ce type de revêtements. L'absence de différentiel central et de ponts pilotés comme les wrc y est pour beaucoup. Tout le weekend, le quadruple champion de France, a essayé d'améliorer le comportement de la « Z » par différents réglages, bien peu y ont fait. Déchargée du bus avec une garde au sol plus basse que dans sa discipline de prédilection, elle fût rapidement « remontée »: « Je talonne partout » me confiera le pilote Nîmois. Heureusement que la pose des boas, montés pour refroidir les freins avant se sont montrés efficaces. Idem pour l'éclairage qui l'avait tant pénalisé l'an passé. Satisfait du résultat tout de même, puisqu'il gagne une place par rapport à son classement de 2009, mais le constat est là. Une T3F ne gagnera jamais le grand challenge. L'autre représentant de la discipline autocross était Jean-Marie Léal, spécialiste des épreuves régionales et du challenge SEAC, au volant de son habituelle Mégane deux roues motrices. Bien classé en milieu de tableau à la fin de la première manche (47ème), il rétrogradait à la 54ème lors de la manche nocturne pour abandonner définitivement le dimanche matin victime d'une intoxication alimentaire.

Pour terminer, l'autre attraction de ce grand challenge, fût la présentation officielle de cet autre « grand challenge » dans lequel se lancent Jack Brinet, GA motors développement, et Nicolas Bernardi: Adapter un Porsche GT3 de circuit aux Rallyes dans le cadre du futur règlement GT+. La belle à été décapitée, pour modifier l'arceau (côté coéquipier), les suspensions revues, l'unité avant transformée pour y installer un réservoir plus petit et surtout la roue de secours. « Un boulot de dingue » me confiera le boss de GA motors développement... Des rapports de boites (Quaife) plus conformes à cette discipline sont en attente suivi d'un programme de développement et de 3 rallyes en championnat de France en 2011, aux mains expertes de Nico (quel pilote!) avant la mise en location.