La réglementation en matière d’autocross ou de sprint car est une nécessité incontournable, surtout lorsqu’elle est mise en place pour assurer la sécurité des pilotes.

Appliquer cette réglementation avec discernement m’apparait tout aussi indispensable.

Mais « pitié pour eux » (les pilotes) dans la surveillance du respect de cette réglementation.

Contrôler un pilote juste à la sortie du circuit, alors qu’il vient de terminer sa course en ayant donné le meilleur de lui-même n’est surement pas une bonne chose.

La fatigue, la joie d’avoir couru (ou la déception d’une mauvaise manche) l’attente des supporters, la haie d’applaudissements et les félicitations des admirateurs, et la bise de l’arrivée, passent, à mon sens, bien avant un contrôle dans la chronologie normale et souhaitée du retour du pilote au parc.

Je pense notamment aux pilotes des catégories D2 2litres ou D2 libre qui se trouvent harnachés, « hansés », cagoulés et casqués dans un véhicule à très haute température pour lequel seule une aération de quelques centimètres carrés est autorisée au nom de je ne sais quelle précaution, alors que la faculté (de Médecine) préconise, elle, de la fraicheur en temps normal mais surtout dans l’effort pour éviter des incidents cardio-vasculaires !

Bien sûr un contrôle par tirage au sort avec convocation par voie de sonorisation ou pourquoi pas un passage dans les paddocks en fin de course, me paraitrait beaucoup plus raisonnable et serait, sauf erreur de ma part, très bien admis par l’ensemble des pilotes.

A titre d’exemple, et pour l’anecdote j’ai été témoin à SERVILLY d’un contrôle effectué sur un sprint car qui sortait juste du circuit (en fin de manche) et qui avait été victime, sous drapeau rouge, d’un choc arrière (par un concurrent qui n’avait pas vu le drapeau rouge).

Bien entendu le choc avait endommagé le mécanisme normal de la marche arrière. Et c’était justement le contrôle de la marche arrière qui était effectué avec menace immédiate de porter sur le passeport technique cette défaillance ! C’est véritablement là que doit intervenir un certain discernement dans les contrôles et surtout ne pas, d’emblée réclamer le « passeport technique » pour y porter une mention qui, souvent, est considérée comme une sanction.

Notre sport est peut-être l’un des rares à pouvoir se vanter d’être une grande famille, les contrôleurs en font bien sûr partie et c’est dans cet esprit « de famille » que toutes choses pourront progresser pour le plaisir de tous : c’est ce que je souhaite ardemment.

BOBVERT
Maxime BERTRAND